Interrogeons-nous l’espace d’un reportage sur les origines du carnaval de Binche.
Ses personnages, ses rites, ses traditions et ses coutumes.
La tâche est énorme et nécessite des recherches au travers de milliers de documents anciens récoltés et collectionnés avec passion. Docteur ès lettres, chercheur, historien, membre fondateur
du Musée International du Carnaval et du Masque Samuël Glotz
a consacré sa vie au folklore wallon et binchois en particulier.
Ses nombreux articles et ouvrages sur les origines du gille
et du carnaval de Binche sont sans cesse cités en référence.
Aujourd’hui Maurice Leruth a repris le flambeau.
Après des dizaines d’années de travail en synergie avec son ami Samuël Glotz,
ils forment ensemble un tandem consacré non seulement au passé mais aussi au présent.
Ce n’est pas sans émotion que je vous propose cette interview
réalisée quelques jours avant les festivités carnavalesques.
Le bourrage est une opération délicate. Des mains expertes glissent de la paille
sous le costume afin de former deux bosses qui caractérisent la silhouette du gille.
Marc Watremez « bourreur » depuis plus de 50 ans organise des cours d’apprentissage. Il a accepté de répondre à nos questions avant de bourrer cinq gilles d’une même famille le mardi gras à l’aube.
Quelle est l’importance du rôle des femmes dans ce carnaval entièrement à la gloire des hommes ?
N’y a t’il pas là une forme de discrimination intolérable dans notre société actuelle ?
Comment les femmes initient les enfants à leur futur rôle au sein de la tradition ?
Christel Deliège a écrit un mémoire sur le rôle de la femme dans le carnaval de Binche.
Il était temps de mettre en lumière ce travail de l’ombre.
De tout temps les instruments de musique ont fasciné et accompagné les manifestations folkloriques
des peuples de nos contrées. Ici à Binche c’est le tambour qui a le plus frappé l’imagination
jusqu’à devenir l’instrument indissociable de notre folklore.
La création d’un tambour nécessite environ une journée de travail.
Autodidacte, Serge Michaux nous fait redécouvrir des pratiques artisanales
qui sans lui finiraient par disparaître.
Le masque du gille date de 1860-70 mais ses origines sont incertaines.
Les lunettes, la bouche et les moustaches rappellent le style Napoléon III.
Jean-Luc Pourbaix qui est le seul à avoir repris la production de ce masque unique
au monde nous éclaire sur les secrets de sa fabrication.
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