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Après « Folklore en Héritage – Tous à Binche » un reportage qui nous (re)plonge
dans les entrailles du carnaval de Binche Jean-Marc Boeckmans remet ça avec « Tous à Thuin »
le deuxième volet de cette collection consacrée aux folklores wallons
et qui ne laissera pas indifférent les passionnés de la « Marche Militaire Saint Roch »
de Thuin et de la région. L’aventure a commencé il y a dix mois, nous précise l’auteur,
après avoir vécu caméra au poing en mai 2005 une Saint Roch mémorable
j’ai voulu en savoir davantage sur cette tradition et force est de constater
que la ferveur des Thudiniens pour leur folklore n’avait rien à envier
aux Binchois pour leur carnaval. Ces deux villes pourtant proches
géographiquement ont développé deux traditions totalement différentes.

Le compte à rebours est amorcé. La « Marche Militaire Saint Roch » arrive à grand pas.
Les Thudiniens vont cette année encore mettre les petits plats dans les grands.
On attend la grande foule le troisième dimanche de mai.
Les répétitions en batterie vont bon train et dans les cafés, les commerces et les foyers de Thuin
on ne parle plus que de ça. On astique les cuivres, on tend les peaux de veau,
on vérifie les costumes, les armes et les drapeaux. On répète, on initie les enfants.
Ici on vise la perfection. Mais chacun connaît son rôle. La partition est écrite.

Pour les touristes néophytes toutes les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse se ressemblent.
Mais quand est-il à Thuin ? Les Thudiniens plus enthousiastes que jamais ne rateraient
ce rendez-vous pour rien au monde. La « Marche Militaire Saint Roch »
est certainement la plus colorée et la plus diversifiée des 70-80 marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse.
Les 14 compagnies qui forment le cortège sont toutes d’origines différentes.
Les unes représentant les armées françaises du premier et du deuxième empire,
les autres les pompiers, l’armée et les volontaires belges.
Les spectateurs d’un jour rentreront chez eux les yeux pleins d’images exceptionnelles
et les oreilles remplies de rythme de tambours et de fifres.

Sur ce DVD il faut souligner une initiative intéressante.
En bonus nous pouvons suivre un groupe de touristes qui découvre les murs,
le beffroi et bien d’autres trésors archéologiques de Thuin et des environs.
Cette cité médiévale a conservé beaucoup de témoignages de cette époque.
Les yeux les plus avertis découvriront les traces de bâtiments disparu.
A quelques kilomètres de la ville, l’Abbaye d’Aulne au cœur de la vallée
de la paix était déjà occupée au VII éme siècle. Dès l’arrivée de Bernard de Clervaux
elle deviendra une des Abbayes les plus riches de la région. « Aulne La Riche »
vous explique pourquoi aujourd’hui ce joyau sur les bords de Sambre
n’est plus qu’une ruine que l’on pleure sans comprendre
vraiment les circonstances de sa destruction.

En bonus également. Durant le mois de mai 1940, l’aviation allemande
bombarde plusieurs quartiers de Thuin ne laissant derrière elle que misère et désolation.
Nous avons retrouvé Madame Colot témoin direct de ces tristes faits.
De nos jours même si le temps a effacé les cicatrices de ces événements,
dans la mémoire il en reste encore des traces. La libération que nous avons commémoré
il y a quelques années a permis aux Thudiniens de se souvenir dans la dignité.
Quelques minutes à ne pas manquer pour que la mémoire se fixe dans l’inconscient collectif.

Beaucoup de ville d’Europe redécouvrent les Tramway.
A Thuin cette époque est révolue mais quelques fanas de belles mécaniques bichonnent
des trams récupérés partout en Belgique et parfois en Europe.
Grâce à eux celles qui n’étaient que de vielles carcasses reprennent
vie ainsi que les rails du tramway touristique de Thuin. Un musée à découvrir, une passion à partager.

Ne manquez pas « Folklore en Héritage – Tous à Thuin » 120 minutes
de bonheur que tout amoureux de la « Marche Militaire Saint Roch »
devrait posséder dans sa collection.

Sous-titres en français (malentendant), néerlandais et anglais pour
que la langue ne soit pas un obstacle. Notons aussi que les sujets sont traités
en chapitres qui ne dépassent pas 50 minutes ce qui permet aux enseignants
de l’intégrer dans le cadre d’un cours scolaire.